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    Synthèse du texte "L'école face à la précarité" (axelle n°222 - octobre 2019)

     

    Constat : l'école est très inégalitaire en Fédération Wallonie-Bruxelles, excluant les plus précaires. Les résultats des enfants varient fortement en fonction de la position socioéconomique ou de l'histoire migratoire de la famille. 

     

    Ségrégation scolaire 

    Les élèves issus de milieux défavorisés par rapport à l'école (pauvreté, connaissance de la langue...) subissent l'effet négatif de leur origine et, de plus en plus, ont tendance à fréquenter une école qui les fera moins progresser. 

    En fédération Wallonie-Bruxelles, on dépense autant par élève que dans les pays qui offrent à chaque enfant un enseignement de qualité et non discriminant. 

    Sa gratuité, pourtant prévue dans la Constitution, n'est toujours pas une réalité.

     

    Pas de moyens ?

    Le redoublement, très pratiqué chez nous ne porte pas ses fruits du point de vue pédagogique d'après les chercheurs.

    Les écoles sont en compétition pour attirer les élèves et parmi eux, ne garder que les plus performants, qui forment la bonne réputation et les bonnes statistiques de réussite de l'école.

    Les enseignants, après un certain nombre d'heures, choisissent l'école dans laquelle ils veulent enseigner et partent généralement vers des écoles favorisées, alors que les écoles au public plus précaire auraient précisément besoin d'enseignants plus expérimentés.

     

    Le chemin de l'enseignement spécialisé

    L'orientation vers l'enseignement spécialisé est de plus en plus prisé alors que les difficultés des enfants pourraient être accueillies dans l'école ordinaire.

    Les parents sont souvent mal informés et sous pression : ils voient leur liberté de choix disparaître. Leur souhait, notamment, c'est que les moyens de l'enseignement spécialisé soient aussi accessibles dans l'enseignement ordinaire. 

     

    L'école assistante sociale ?

    Les enseignants dépensent beaucoup d'énergie pour transmettre les apprentissages, d'autant plus lorsqu'une forte proportion d'enfants n'a pas de manteau en hiver ou de petit-déjeuner le matin...

    Des étudiants ont réfléchi aux compétences nécessaires aux enseignants pour mieux prendre en compte la précarité et la diversité. D'abord, il faut repositionner la responsabilité sociale de l'école, l'assumer et agir en conséquence. Comment ? En mettant en place une pédagogie qui comprend, accueille et rencontre les enfants issus de milieux précaires, plutôt que de les exclure. 

     

    Gratuité 

    La gratuité scolaire reste une priorité. Le Pacte d'excellence identifie et poursuis plusieurs objectifs (partiellement réalisés) :

    - renforcer la gratuité ;

    - informer les parents ;

    - fixer les plafonds pour les voyages scolaires ;

    - empêcher la circulation d'argent entre élèves et professeurs.

    Les parents se sentent encore une fois, stigmatisés. 

     

    Comprendre la précarité

    La peur et la honte sont des freins pour les élèves et leurs parents. A cela peuvent s'ajouter les stéréotypes racistes à l'encontre de l'élève ou de sa famille, de la part de l'école ou de ses camarades. 

    Il s'agit de réduire le décalage entre l'école, ses codes et ses attentes, et le milieu social de l'enfant, qui en est souvent éloigné : il faut rendre les attentes explicites, compréhensibles. 

    Deux projets ont réfléchi à une façon d'aboutir à une école porteuse d'égalité. Ils mettent en avant l'importance de la relation avec la famille. Pour cela, il faut intégrer à la formation des enseignants des outils d'analyse et leur permettre d'approfondir la problématique de la pauvreté. 

    Pour que l'enfant se sente libre d'apprendre, il doit continuer à se sentir fier de sa famille, et il faut que les parents soient considérés comme co-experts de l'éducation de leur enfant. 


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  •  Le modèle SAMR de Ruben Puentedura

    Le modèle SAMR de Ruben Puentedura

     

    C'est un outils réflexif qui permet d'évoluer. 

    •  "Je le fais, mais pourquoi ?"

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  • La leçon verte (ASBL) par Monique Lozet

     

    Association fondée il y a 20 ans.

     

    Herbier d’arbres et herbier de fleurs. Théorie sur l’arbre + description de 26 arbres. 

     

    Constat : les enfants savent citer des noms de voitures mais les arbres c’est autre chose…

     

    Rencontre avec des enfants handicapés : force et joie de vivre dans la nature. Panneaux didactiques, animations ponctuelles. 

     

    Programmes (la biodiversité/la forêt s’invite à l’école, les saisons, le climat) en allant 2 fois dans les classes pour approfondir les thèmes. 

     

    Groupe « Tous dehors » : rassemble différents intervenants. Suite à ça, lancement des programmes « Osons l’école dehors ». 

     

     

    Les enfants ne sont plus les mêmes qu’il y a 20 ans : c’est un ensemble de comportements qui change. Les écrans sont en partie responsables. Les parents ont peur. 

     

    Ce manque de nature agit sur les aptitudes sociales : 

     

     

    C’est un ensemble de cette vie nouvelle qui a changé depuis 20 ans. 

     

    Groupe « Tous dehors » : le but est de replonger les enfants dans la nature. Ce groupe travaille sur le scolaire en général. Suite à ça, sortie du livre « Trésors du dehors » : beaucoup de réponses pour les enseignants. 

     

    Groupe « Osons l’école dehors » : aller une fois par mois dehors (quel que soit le temps). Disponible de la 1ère à la 6eprimaire. 

     

    But : proposer des form’actions aux enseignants. On implique davantage les enseignants : ils doivent préparer une leçon dans chacune des matières et les tester dehors. 

     

    But : reconnecter l’enfant à la nature et au plaisir du dehors. 

     

    But : apprendre par le concret (apprendre autrement). Il y a plein de choses que l’on ne voit pas avec le travail sur papier.

     

    But : apprendre en étant en contact avec le vivant. Le vivant est toujours proche de nous, il est indispensable à notre vie.

     

    Approche : promouvoir le développement de l’être dans sa globalité. L’enfant va pouvoir agir avec ses sens et son intellect. On va pouvoir rencontrer les différents besoins de chaque enfant. Le développement du schéma corporel va faciliter les apprentissages. 

     

    è On grandit à se confrontant à la diversité. Le dehors c’est tout le corps, tous les sens, l’intellect, l’esthétique, l’action, le faire … Sur une chaise, uniquement l’intellect fonctionne. 

     

    Il est important de travailler dans la globalité, dans la nature. 

     

    Approche sensorielle : découvrir, observer, sentir, écouter… 

     

    è « Rien n’est dans l’esprit qui ne soit entré par les sens » (Aristote).

     

    Récolter, manipuler, trier : on peut tout faire, même des mathématiques. On peut classer les feuilles, compter les pommes de pin… On va compter et calculer. 

     

    Exemples d’activités :

     

    -       Aller ramasser le nombre d’objet écrit sur la carte.

    -       

     

    Oser s’exprimer : il faut laisser à chacun la parole. Une fois par an, feu. Chacun dit ce qu’il a aimé, ce qu’il a ressenti …

     

    Langage non verbal : on va donner à l’enfant du temps pour dessiner, mimer.

     

    Langage écrit : car nous sommes quand même dans le cadre scolaire. Donner une grande feuille au groupe avec le mot « grenouille » écrit, les enfants doivent le réécrire. On peut faire des étiquettes, de l’analyse, de la conjugaison…

     

    La coopération : beaucoup plus facile dehors que dans la classe. Les enfants peuvent apprendre le cycle de la vie, le cycle de l’eau…

    Il y a moins de violence, moins de compétitivité. Il faut travailler ensemble pour y arriver. 

     

    Développement corporel : travaille dehors développe le côté social et le côté affectif. Il y a peu de stigmatisations. Beaucoup moins d’inégalités dans l’apprentissage des savoirs.

     

    Comparer : les couleurs, la taille, le poids…

     

    Créativité, imaginaire : à l’école il y a peu de cours de chant, de cours d’art… La motricité fine est très importante. L’imaginaire est très important. 

     

    Apprendre en ayant des émotions : les enfants ont souvent peur d’aller dehors, peur de se salir … Les adultes inculquent leurs peurs aux enfants. Il faut respecter les peurs et les craintes des enfants. Il faut prévenir les parents de la sortie pour que l’enfant soit libre dans son corps. Il y a des enfants qui boudent, qui ne sont pas bien dans leur peau : ils vont finir par rejoindre le groupe. 

     

    è « L’enfant intègre les connaissances par les sentiments. Sans cela son esprit s’étiole et déçu il devient un adulte insatisfait. » (Rudolph Steiner) 

     

    Expressions : on ne prend pas de bâton sauf permission. Il y a des règles :

     

    1)    Ne pas se blesser ni blesser autrui.

    2)    Respecter l’environnement.

    3)    Rester dans un cadre où les limites sont fixées.

     

    Il faut apprendre à l’enfant à prendre connaissance de son corps. 

     

    Confiance en soi, autonomie, initiative : les enfants ne se sentent pas juger dans la nature, ils ont une liberté qu’ils n’ont pas en classe. Un enfant violent le sera moins, un enfant passif en classe peut se révéler une fois dehors. On découvre les enfants sous un autre angle. Les enfants deviennent acteur de leurs jeux. A la récréation, on retourne sur le lieu. Il y a toujours des moments libres. Cela aide l’enfant à se responsabiliser, à oser (encouragements par les autres). L’enfant va être plus ouvert et se sentir mieux dans sa peau.

     

    L’émerveillement conduit à une ouverture et une connaissance du monde : l’émerveillement pousse à la curiosité (j’ai vu ça et ça, et pourquoi ?). La curiosité va amener la recherche, la connaissance, l’amour de la nature, le besoin de la protéger et de la respecter. Tout ça = un cheminement. 

     

    Partager la motivation des enfants. L’enthousiasme est un vecteur d’apprentissage (engrais pour le cerveau). Communiquer de la passion à l’enfant.

     

    Laisser libre cours : ne pas avoir peur de lâcher prise. Il faut construire les savoirs ensemble : l’enseignant n’est plus celui qui sait tout. Le toucher n’est pas un problème mais il faut faire attention avec le goût. 

     

    è Plus on fait, mieux on sait faire. Il faut faire pour apprendre. 

    Concrètement, « Osons l’école dehors », c’est quoi ?

     

    -       Des sorties régulières, dans un même endroit (ça sécurise l’enfant).

    -       Une concertation pour être en phase avec le programme de l’enseignant (essayer de coller le plus avec le programme de la classe). Charte où l’enseignant s’engage. Varier math/français + une animation complète au choix.  

    -       Un totem par enfant chaque mois et des thématiques (arbres, champignons, oiseaux, mammifères, eau et poissons, reptiles, batraciens, fleurs et abeilles, autres petites bêtes, récapitulatif pour arriver à une classification du vivant).

    -       Des règles.

    -       Des fiches d’activités (exercices de math, de français et d’éveil que les enfants peuvent faire en classe ou comme devoir : les parents peuvent voir ce que les enfants ont appris). C’est un contact avec les parents de l’enfant. 

    -       Un carnet de bord à un dossier (l’enseignant reçoit le déroulement de tout ce que les animateurs ont fait). 

     

    Les petits écoliers des bois et les petits explorateurs : pour les enfants d’accueil et maternelle (bain de nature et bain de forêt).

     

    è Un bain de forêt c’est se promener 20 minutes dans la forêt pour diminuer le stress et les tensions. 

     

    La citoyenneté est le fait d’être reconnu comme membre d’une ville, d’un pays. Cela implique des droits et des devoirs.

     

    Le mot citoyenneté est aussi employé dans le sens de civilité / comportement civique : dans sa famille, son école, son quartier, sa région, son pays … le monde. 

     

    C’est le respect de soi, et des autres, 

     

    ·      des lieux, des bâtiments - école, rue, ville. 

    ·      de l’environnement – parc, forêt, jardin. 

    ·      du vivant. 

     

    C’est aussi la solidarité, attitude d’ouverture aux autres.

     

    Tout cela dans le but d’une plus grande harmonie de la société et de bien-être.

     

    è La nature est un vecteur de citoyenneté.

     

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     Centre d’Action Interculturelle (C.A.I.) de la province de Namur ASBL 

     

    Toutes les personnes qui arrivent en Belgique doivent faire un parcours d’intégration (parcours personnalisé). Désormais, le parcours de Flandre va devenir payant. 

     

    En quoi ça consiste ? Intégrer la personne (= étapes à passer) :

     

    à Cours de lange.

    à Cours de citoyenneté.

    à Insertion professionnelle. 

     

    L’intégration ce n’est pas que les personnes étrangères qui doivent s’intégrer, la population d’accueil (les belges) doivent aussi s’impliquer. Il faut faire de l’interculturalité. 

     

    Sensibilisation dans les écoles, avec des jeunes et des adultes. Formation sur la migration, les stéréotypes et les préjugés. 

     

    Qu’est-ce que je pense de la migration en général ?

     

    Pourquoi migre-t-on ?

     

    -       Condition de vie difficile (dictature, guerre, famine, raisons politiques, éducation, argent, ethnie, famille/proches, travail, climat…)

     

    2 groupes : les causes PUSH (les menaces, on pousse les gens hors de chez eux) et les causes PULL (on change de pays pour…).

     

    Généralement, les gens ne migrent pas pour une seule raison.

    La convention de Genève : quand on arrive dans un pays, on a droit à … si … Les Européens se sont dit que si la guerre arrivait encore, les citoyens devaient pouvoir quitter le pays pour se réfugier dans un autre. 

     

    Migration = déplacements.

     

    1)    Déplacements internes : quand on est menacé, on se déplace de ville en ville. 

     

    2)    Déplacements limitrophes (80% des déplacements lors d’une migration) : si on se sent toujours menacé, on se déplace ailleurs en Europe.

     

    3)    Déplacements internationaux : changer de pays. 

     

    Déplacé interne : personne qui quitte son lieu de résidence pour aller dans une partie de son pays.

     

    Migrant (en transit) : personne qui quitte son pays d’origine pour gagner un autre pays.

     

    Demandeur d’asile : personne qui fuit son pays et qui introduit une demande de protection internationale auprès d’un autre pays.

     

    Réfugié : « migrant chanceux », personne qui bénéficie d’une protection internationale. 

    On ne sait pas vivre sans stéréotypes : c’est un réflexe de survie. 

     

    Le préjugé, on a dépassé la sphère cognitive, on bascule dans l’affectif. C’est plaquer un stéréotype sur quelqu’un. 

     

    La discrimination c’est faire des actes discriminatoires. C’est comportemental. 

     

    Le racisme :

     

    Le fondement du racisme c’est la race (la race n’existe pas : on ne peut pas faire de généralisations sur la race). Le racisme c’est dominer (hiérarchisation : il y en a qui sont mieux que d’autres). C’est faire prévaloir une race sur une autre. Le racisme fait partie de nous. Il y a du conscient et de l’inconscient. 

     

    à Actes posés.

    à Incitation à la haine.

     

     


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